PRESS RELEASE: CARL challenges the legality of group designation of five groups of refugee claimants

December 6, 2012

PRESS RELEASE: CARL challenges the legality of group designation of five groups of refugee claimants

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For the first time since a new refugee law was passed last June, the federal government has declared that five different groups of Romanian refugee claimants, who entered Canada on five different occasions over a period of several months, are to be designated as a single group. The consequences of designation are two weeks to one year in prison for every member of the group over fifteen years of age, and secondly, separation from their families for more than five years, even if they are accepted as refugees.

With this arbitrary and unconstitutional action, the government is victimizing the victims. The government is putting refugee claimants in prison before it knows whether their claims are valid. Mandatory detention is imposed without consideration for their age, their gender, their health condition, their family circumstances, or whether they have been subjected to persecution. By designating them as members of a “group arrival”, the government is condemning them to a minimum of two weeks in jail. If the Minister is not satisfied with their proof of identity, they will be detained for at least 6 months, and possibly 12 months, without any court review of their imprisonment. Long-term mandatory detention without the independent oversight of a court is a blatant violation of the Canadian Charter of Rights and Freedoms.

The government is punishing refugees for coming to Canada without proper documentation. Yet this is exactly what refugees often do, because they have no way around visa barriers and must resort to smugglers to escape. And that is why the UN Refugee Convention – since 1951 - states that refugee claimants should not be punished for arriving without documentation. Canada voluntarily signed the Refugee Convention, and is now deliberately breaching it. By detaining them for using smugglers, the government has completely failed to distinguish between the victims and the criminals.

It is CARL’s view that these detentions are illegal and in violation of basic rights contained in the Canadian Charter of Rights and Freedoms. There will be legal challenges to oppose the incarceration and subsequent mistreatment of refugee claimants.

CARL asks that Canadians pay attention to the treatment being meted out to refugee claimants in their name by this government.

The Protecting Canada’s Immigration System Act was passed in June, 2012. Before passage of the Act, amongst its many criticisms of the bill, CARL warned that the Minister’s designation authority was so vague that it would allow the government to arbitrarily define different individuals as a single group. Now we see a perfect example of that warning. By the government’s own admission, these are at least five different groups of refugee claimants who entered Canada over a period of several months. They are now designated as a single group arrival on the basis that they have all engaged the services of smugglers and allegedly come into Canada through a common port-of-entry.

First news of the designation was announced by Minister of Citizenship and Immigration, Jason Kenney, although, the power to designate foreign nationals lies solely with the Minister of Public Safety, Vic Toews. Under the new law, the consequences of being designated as a foreign national are serious and devastating for any refugee claimant. They include:

  • They will be mandatorily imprisoned for a minimum period of two weeks
  • If they cannot establish their identity within the two week period of detention, they will be detained for an additional six months, and possibly an additional six months after that
  • They may be sent to a provincial medium-security prison and placed with the general criminal population, regardless of their language comprehension, the merits of their claim, or their psychological condition
  • They will have to prove their refugee claim while in prison, something that is very difficult to do with limited access to legal counsel, interpreters and community support
  • If their claim is denied, fairly or unfairly, they will have no right to appeal the decision and will be subject to immediate removal
  • If their claim is accepted, they will not be able to apply for permanent residence for five years, which means they will be separated from all members of their family outside of Canada for six to eight years. Many refugee families remain in vulnerable circumstances in the country of origin or in a dangerous third country that is not a signatory to the 1951 UN Refugee Convention.

FOR ADDITIONAL INFORMATION CONTACT:
Lorne Waldman: President, lorne@lornewaldman.ca
Mitchell Goldberg: Vice-president, mitchell.goldberg@gmail.com
Peter Showler: Co-chair, Advocacy Committee, pshowler@uottawa.ca
Audrey Macklin: Co-chair, Legal Research Committee, audrey.macklin@utoronto.ca
Donald Galloway: Co-chair, Legal Research Committee, galloway@uvic.ca

 

COMMUNIQUE DE PRESSE: ACAADR conteste la légalité de groupe désigné de cinq groupes de demandeurs d'asile

le 6 décembre, 2012

Pour la première fois depuis la nouvelle loi sur les réfugiés qui a été adoptée en juin dernier, le gouvernement fédéral a déclaré que cinq différents groupes de demandeurs d'asile roumains, qui sont entrés au Canada à cinq reprises sur une période de plusieurs mois, sont désignés comme un groupe unique. Les conséquences de la désignation sont pour les demandeurs de refuge, de deux semaines à un an de prison pour chaque membre du groupe de plus de quinze ans, et d'autre part, la séparation d'avec leurs familles depuis plus de cinq ans, même si ils sont acceptés en tant que réfugiés.

Avec cette mesure arbitraire et inconstitutionnelle, le gouvernement stigmatise les victimes. Le gouvernement met les demandeurs d'asile en prison avant qu'il ne sache si leurs revendications sont valides. La détention obligatoire est imposée sans tenir compte de leur âge, de leur sexe, de leur état de santé, leur situation familiale, ou si elles ont été l'objet de persécutions. En les désignant comme membres d'un groupe « d’arrivées irrégulières », le gouvernement les condamne à un minimum de deux semaines de prison. Si le ministre n'est pas satisfait de leur preuve d'identité, ils seront détenus pendant au moins 6 mois, et peut-être 12 mois, sans aucun recours judiciaire pour débattre de leur détention. Des termes de détention de longue durée obligatoire sans la surveillance d'un tribunal indépendant est une violation flagrante de la Charte canadienne des droits et libertés.

Le gouvernement punit les réfugiés qui viennent au Canada sans les documents appropriés. Pourtant, c'est exactement ce que les réfugiés font souvent, parce qu'ils n'ont aucun moyen de contourner les barrières de l’obtention d’un visa et doivent recourir à des passeurs pour s'échapper d’où qu’ils soient. Et c'est pourquoi la Convention sur les réfugiés de l'ONU - depuis 1951 - stipule que les demandeurs d'asile ne devraient pas être punis pour arriver sans identification personnelle. Volontairement, le Canada a signé la Convention sur les réfugiés, et elle est maintenant délibérément violée. En les détenant pour avoir utilisé des passeurs, le gouvernement a complètement échoué à établir une distinction entre les victimes et les criminels.

À l’ACAADR nous sommes d'avis que ces détentions sont illégales et en violation des droits fondamentaux énoncés dans la Charte canadienne des droits et libertés. Il y aura des actions juridiques pour s'opposer à l'incarcération et aux mauvais traitements qui en découlent pour ces demandeurs d'asile.

ACAADR demande que les Canadiens notent et fassent attention aux traitements infligés aux demandeurs d'asile en leur nom par ce gouvernement.

  • Ils seront obligatoirement emprisonnés pour une période minimale de deux semaines.
  • S'ils ne peuvent pas établir leur identité en dedans de la période de deux semaines de détention, ils seront détenus pendant six mois supplémentaires, et peut-être six mois supplémentaires en plus. Ils peuvent être incarcérés dans une prison provinciale à sécurité moyenne prison et placé au sein de la population criminalisée, indépendamment de leur compréhension de la langue, du bien-fondé de leur demande ou de leur état psychologique.
  • Ils devront faire la preuve de leur revendication de demande de refuge alors qu’ils sont en prison, quelque chose qui est très difficile à faire avec un accès limité à un avocat, les interprètes et le soutien d’organismes communautaires. Si leur demande est refusée, de façon équitable ou non, ils n'auront pas le droit de faire appel de la décision et feront l'objet de déportation immédiate.
  • Si leur demande est acceptée, ils ne seront pas en mesure de présenter une demande de résidence permanente avant cinq ans, ce qui signifie qu'ils seront séparés de tous les membres de leur famille à l'extérieur du Canada pendant six à huit ans. De nombreuses familles de réfugiés demeurent en situation de vulnérabilité dans le pays d'origine ou dans un pays tiers qui présente des dangers et qui n'est pas signataire de la Convention de 1951 des Nations Unies.

POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS:
Lorne Waldman: Président, lorne@lornewaldman.ca
Mitchell Goldberg: Vice-président, mitchell.goldberg@gmail.com
Peter Showler: Vice-président, Comité d'action, pshowler@uottawa.ca
Audrey Macklin: Vice-présidente, Comité de la recherche juridique, audrey.macklin@utoronto.ca
Donald Galloway: Vice-président, Comité de la recherche juridique, galloway@uvic.ca