PRESS RELEASE: Designated Country of Origin scheme is arbitrary, unfair, and unconstitutional

December 14, 2012

PRESS RELEASE: Designated Country of Origin scheme is arbitrary, unfair, and unconstitutional

Today Minister of Citizenship and Immigration Jason Kenney unveiled the Federal government’s Designated Country of Origin (DCO) list. The DCO scheme empowers the Minister to declare certain countries as “Designated Countries of Origin”, or so-called “safe” countries for refugees. Refugee claimants who arrive in Canada from DCO countries will be rushed through the refugee claim process, deprived of important procedural protections, and denied fundamental justice.

CARL President Lorne Waldman has stated that, “The DCO scheme is unfair, and violates basic rights contained in the Canadian Charter of Rights and Freedoms. Unlike the requirements in its previous legislation, the Minister can designate countries as “safe” without consulting experts on human rights. Worse yet, the criteria for the designation are vague and arbitrary. They do not provide objective assurances that individual citizens can be adequately protected from persecution.”

Even though a country is deemed to be safe for some people, it may still be extremely dangerous for others. Some countries named to the DCO list, such as Hungary, are generally democratic but have state institutions, such as the police and the prosecutor’s office, that do not provide effective protection for all of their citizens. Minority groups like Romani and Jewish peoples are subject to persecution, discrimination, and violence.

For refugee claimants from DCO countries, the consequences are severe. Under the new regime, refugee claimants from DCOs will have only 30 days to prepare for their hearing, not enough time to find a lawyer and gather the evidence to prove their claim. Despite having half the time to prove their claim, they will have no right of appeal like regular claims. Worse, they will have no right to remain in Canada while they ask a Federal Court to review the injustice of the decision.

Mitchell Goldberg, Vice-president of CARL, warned that there will inevitably be miscarriages of justice for DCO claimants. “It is just as difficult for DCO country claimants to prove their claims: they are just as frightened, the evidence is equally unavailable, yet they have half the time to prove their claim and no right to appeal bad decisions. Because of this law, people will be sent back to a serious risk of persecution. It’s a travesty.”

It is CARL’s position that Canada's refugee determination system must give every refugee claimant a fair hearing, based on the facts of their case and their individual protection needs, regardless of their country of origin.

For additional information, contact:

Lorne Waldman: President (416) 254-4590 lorne@lornewaldman.ca
Mitchell Goldberg: Vice-president (514) 844-7528 mitchell.goldberg@gmail.com
Peter Showler: Advocacy Committee (613) 562-5800 x 8871 pshowler@uottawa.ca
Efrat Arbel: Advocacy Committee (604) 822-6287 arbel@law.ubc.ca

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE: La notion de pays d’origine désigné est arbitraire, injuste et inconstitutionnelle

le 14 décembre, 2012

Aujourd'hui, le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a dévoilé la liste des pays d’origine désignés par le gouvernement fédéral. Le système POD autorise le ministre à déclarer certains pays comme «pays d'origine désignés», ou soi-disant pays «sûrs» pour les réfugiés. Les demandeurs d'asile qui arrivent au Canada en provenance des pays POD seront acheminés avec précipitation pour le traitement de leur demande de refuge par un processus de demande d'asile, tout en étant privés de protections procédurales importantes, et de déni de justice fondamentale.

Le Président de l' ACAADR Lorne Waldman a déclaré que «Le système POD est injuste et viole les droits fondamentaux contenus dans la Charte canadienne des droits et libertés. Contrairement aux exigences de la législation précédente, le ministre peut désigner des pays comme «sûrs», sans consultation d'experts sur les droits de l'homme. Pire encore, les critères de désignation sont vagues et arbitraires. Ils ne fournissent pas des garanties objectives que les citoyens puissent être convenablement protégés contre les persécutions. "
Même si un pays est considéré comme sûr pour certaines personnes, il peut encore être extrêmement dangereux pour d’autres. Certains pays nommés dans la liste des POD, comme la Hongrie, sont généralement démocratique, mais ont des branches de l'État, telles que la police et le ministère public et ses procureurs, qui ne fournissent pas une protection efficace pour tous leurs citoyens. Les groupes minoritaires comme les Roms et les populations juives sont soumis à la persécution, la discrimination et la violence.

Pour les demandeurs d'asile en provenance des pays POD, les conséquences sont graves. Sous le nouveau régime, les demandeurs d'asile des POD auront seulement 30 jours pour préparer leur audience, ce qui n’est pas assez de temps pour trouver un avocat et de recueillir les éléments de preuve pour étayer leur revendication. Malgré tout, n’ayant que la moitié du temps de prouver leur revendication, ils n'auront pas le droit d'appel comme les demandeurs considérés comme réguliers. Pire encore, ils n'auront pas le droit de demeurer au Canada pendant qu'ils demandent à une Cour fédérale d’exercer un contrôle judiciaire de la décision les affectant.

Mitchell Goldberg, vice-président de l'ACAADR, a averti qu'il y aura inévitablement des erreurs judiciaires pour les demandeurs POD. "Il est tout aussi difficile pour les demandeurs en provenance des pays POD de prouver leurs allégations: ils sont tout simplement effrayés, la preuve n’est pas disponible facilement, cependant ils ont la moitié moins du temps pour prouver leur réclamation et aucun droit d'appel des mauvaises décisions prises à leur égard. En raison de cette loi, les gens vont être retournés vers un risque sérieux de persécution. C'est une parodie de justice."

L'ACAADR a pris la position que le système canadien de détermination des réfugiés doit donner à chaque demandeur d'asile un procès équitable, fondé sur les faits de leur cause et de leurs besoins de protection individuelle, quel que soit leur pays d'origine.

Pour plus d'informations, contactez:
Lorne Waldman: Président (416) 254-4590 lorne@lornewaldman.ca
Mitchell Goldberg: Vice-président (514) 844-7528 mitchell.goldberg @ gmail.com
Peter Showler: Comité de défense (613) 562-5800 x 8871 pshowler@uottawa.ca
Efrat Arbel: Comité de défense (604) 822-6287 arbel@law.ubc.ca